Ville de Carnac |
Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), Ministère en charge des finances |
Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) est un avantage fiscal qui concerne les entreprises employant des salariés et équivaut à une baisse de leurs cotisations sociales. Le CICE s'impute en priorité sur l'impôt sur le revenu ou l'impôt sur les sociétés dû au titre de l'année au cours de laquelle les rémunérations prises en compte pour le calcul du CICE ont été versées. Il peut ensuite être imputé sur les 3 années suivantes. Il est restitué au-delà de ce délai.
Le CICE concerne les entreprises employant des salariés :
soumises à un régime réel d'imposition (ce qui exclut les entreprises au forfait, les micro-entreprises et les micro-entrepreneurs) ;
quelle que soit leur forme : entreprise individuelle, société de personnes ou de capitaux...
pour tout secteur d'activité : agricole, artisanal, commercial, industriel, de services...
pour tout régime d'imposition : sur le revenu ou sur les sociétés.
même si l'entreprise bénéficie d'une exonération fiscale temporaire, en application de dispositifs d'aménagement du territoire (ZFU-TE, ZRR...) ou d'encouragement à la création et à l'innovation (entreprises nouvelles, jeunes entreprises innovantes).
Attention : le travailleur indépendant (entrepreneur individuel, commerçant, artisan par exemple) travaillant seul ou avec son époux ou partenaire de Pacs ayant le statut de collaborateur non salarié ne peut pas en bénéficier.
Son taux est de 7 % des rémunérations versées depuis le 1er janvier 2017.
Dans les départements d'outre-mer, le taux est de 7,5 % pour les rémunérations versées en 2015, puis 9 % à partir de 2016.
L'assiette de ce crédit d'impôt est constituée par les rémunérations brutes soumises aux cotisations sociales, versées au cours d'une année civile, sur la base de la durée légale du travail (soit 151,67 heures pour un mois, ou 1 820 heures annuelles).
Les rémunérations prises en compte sont celles qui servent au calcul des cotisations patronales de sécurité sociale : salaires de base, paiement des heures supplémentaires ou complémentaires, primes, indemnités de congés payés, avantages en nature...
Les gratifications versées aux stagiaires sont exclues.
À noter : seuls les salaires ne dépassant pas 2,5 fois le Smic sont retenus. Dès lors que la rémunération annuelle d'un salarié dépasse ce plafond, elle est exclue, pour sa totalité, de l'assiette du crédit d'impôt.
Pour bénéficier du CICE, l'employeur doit respecter certaines obligations déclaratives auprès de l'Urssaf et de l'administration fiscale, y compris en cas de préfinancement :
déclaration de l'assiette du crédit d'impôt, avec la déclaration des rémunérations concernées par le CICE lors de l'établissement de chaque bordereau des cotisations Urssaf, sur la ligne spécifique « Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi » (CTP 400) au taux de 0 % (sur chaque bordereau doit figurer le montant cumulé de la masse salariale éligible au CICE calculé depuis le mois de janvier) ;
lors de la déclaration annuelle de résultats, l'entreprise doit y joindre le formulaire n°2069-RCI qui récapitule toutes les réductions et crédits d'impôt de l'exercice.
Une fiche d'aide au calcul n°2079-CICE-FC-SD permet d'en calculer le montant.
La date-limite du dépôt de la déclaration dépend du régime fiscal de l'entreprise.
* par exemple, le 15 janvier pour un exercice clos au 30 septembre, ou le 15 mai pour un exercice clos au 31 janvier.
Le CICE a pour objet de financer les dépenses d'investissement, de recherche, d'innovation, de formation, de recrutement, de prospection de nouveaux marchés, de transition écologique ou énergétique et de reconstitution de leur fonds de roulement.
L'entreprise doit retracer dans ses comptes annuels l'utilisation du crédit d'impôt, qui doit apparaître dans sa comptabilité sous le compte de charges de personnel.
La trésorerie dégagée par le crédit d'impôt ne peut pas être utilisée pour financer une hausse des bénéfices distribués, ni augmenter les rémunérations des dirigeants de l'entreprise.
À savoir : la créance de CICE n'est pas imposable : l'avantage fiscal qu'elle constitue ne doit pas être comptabilisé dans le résultat de l'entreprise, ni avoir d'impact en matière de CVAE ou de participation des salariés aux résultats de l'entreprise.
Le CICE étant calculé sur les rémunérations versées au cours d'une année civile, il ne peut pas être utilisé au titre d'un exercice clos avant la fin de la période de référence du CICE.
Ainsi, le CICE calculé sur les rémunérations versées en 2014 peut être imputé sur l'impôt dû :
soit au titre de l'exercice clos au 31 décembre 2014 ;
soit au titre de l'exercice clos en 2015, s'il s'agit d'un exercice clos en cours d'année.
Si le CICE ne peut pas être utilisé intégralement (en cas d'excédent), il peut servir au paiement de l'impôt dû au cours des 3 années suivantes. Il est reportable.
La fraction non imputée au terme des 3 ans est remboursée.
Exercice clos au 31 décembre 2014 |
Exercice clos courant 2015 |
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Imputation sur l'impôt sur le revenu |
Impôt dû au titre de 2014 |
Impôt dû au titre de 2015 |
Imputation sur l'impôt sur les sociétés |
Impôt dû au titre de l'exercice clos au 31 décembre 2014 |
Impôt dû au titre de l'exercice clos au cours de l'année 2015 |
En cas d'excédent |
Impôt dû au titre de 2015, 2016 et 2017 |
Impôt dû au titre de 2016, 2017 et 2018 |
Remboursement de la fraction non imputée |
En 2018 |
En 2019 |
Par exception, le remboursement immédiat de la créance non imputée l'année de constatation du CICE peut être demandé (soit en 2017 pour le CICE 2016), au moyen de l'imprimé fiscal n°2573, par les entreprises suivantes :
les PME au sens communautaire ;
les entreprises nouvelles (demande recevable l'année de création et les 4 années suivantes) ;
les entreprises en difficulté (en cours de procédure de conciliation, de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire).
Pour améliorer sa trésorerie, l'entreprise peut céder sa créance de CICE à un établissement de crédit, qui en devient propriétaire.
En outre, la créance « en germe », c'est-à-dire calculée l'année même du versement des rémunérations sur lesquelles est assis le crédit d'impôt et avant la liquidation de l'impôt en N+1, peut également être cédée.
Une fois la créance future cédée, l'entreprise cédante ne peut imputer sur son impôt que la partie de la créance non cédée (soit la différence entre le montant cédé et le montant réellement constaté du crédit d'impôt, lors du dépôt de la déclaration).
Il ne peut y avoir qu'une cession par année civile. Dans la majorité des cas, l'entreprise ne peut pas procéder à plusieurs cessions partielles au titre d'une même année.
Par exception, dans le cadre du régime fiscal des groupes de sociétés, la société-mère du groupe peut procéder jusqu'à 4 cessions partielles de la créance en germe, sans pouvoir dépasser le nombre d'entités composant le groupe fiscal.
Le préfinancement est adossé sur un dispositif de garantie partielle d'Oséo/BPI pour certaines PME. Il revient à l'établissement de crédit de solliciter cette garantie, sans que l'entreprise ait à effectuer elle-même de démarche particulière.
[Module de calcul]
[Formulaire - Cerfa n°15252*02]
[Formulaire - Cerfa n°15442*01]
[Formulaire - Cerfa n°12486*09]
[Formulaire - Cerfa n°11222*19]
[Formulaire - Cerfa n°14890*05]
Ministère chargé de l'économie
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