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Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), Ministère en charge des finances |
L'impôt sur les sociétés (IS) est prélevé sur les bénéfices réalisés au cours d'un exercice annuel par les entreprises exploitées en France. Il est soumis à un régime de déclarations et de paiements à dates fixes. Il peut être augmenté de contributions additionnelles : la contribution sociale, la contribution exceptionnelle et la contribution additionnelle.
Sont obligatoirement assujetties à l'impôt sur les sociétés :
les sociétés anonymes (SA) ;
les sociétés à responsabilité limitée (SARL) ;
les sociétés en commandite par actions (SCA) ;
les sociétés par actions simplifiées (SAS) ;
les sociétés d'exercice libéral (SEL, SELARL).
L'IS est une option facultative (mais définitive) pour :
l'entrepreneur individuel en EIRL;
l'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) ;
les sociétés en nom collectif (SNC) ;
les sociétés en participation ;
les sociétés civiles ayant une activité industrielle ou commerciale ;
les sociétés créées de fait.
L'entreprise est imposable sur les bénéfices réalisés en France au cours de l'exercice annuel. Les bénéfices réalisés à l'étranger par le biais de succursales ne sont pas soumis à l'IS.
Le montant du bénéfice à déclarer chaque année est celui réalisé dans tous ses établissements français de la société.
Chaque société paye l'IS sur ses propres bénéfices.
Cependant, en cas d'option pour le régime de groupe (régime d'intégration fiscale), une société mère peut intégrer dans ses bénéfices imposables ceux de ses filiales dont elle contrôle au moins 95 % du capital. La société mère paie alors l'IS sur l'ensemble des bénéfices du groupe.
Le taux de 15 % s'applique sur la tranche inférieure à 38 120 € de bénéfices pour les entreprises dont :
le CAHT est inférieur à 7,63 millions d'€ ;
le capital a été entièrement reversé et est détenu à au moins 75 % par des personnes physiques (ou par une société appliquant ce critère).
Au-delà de 75 000 € de bénéfice imposable (sur 12 mois), les bénéfices sont soumis au taux de 33,3. %
Le taux normal de l'IS est de :
33,3 % pour les bénéfices imposables supérieurs à 75 000 €;
28 % jusqu'à 75 000 € de bénéfices.
Les organismes à but non lucratif sont assujettis à des taux spécifiques de :
24 % pour les revenus du patrimoine (locations immobilières, bénéfices agricoles, etc.) ;
10 % pour les revenus mobiliers (obligations, par exemple).
À savoir : Le taux normal de l'impôt sur les sociétés sera de 28 % en 2020 pour toutes les entreprises.
Elle est de 3,3 % pour les entreprises ayant un CAHT d'au moins 7,63 millions d'€ et dont l'IS dépasse 763 000 €. Elle est calculée sur le montant de l'impôt sur les sociétés.
Elle s'applique aux entreprises dont le CA est supérieur à 250 millions d'€ au cours des exercices clos jusqu'au 30 décembre 2016.
Son taux est de 10,7 % de l'impôt sur les sociétés avant imputation des réductions, crédits d'impôt et des créances fiscales.
Elle est égale à 3 % des montants distribués par les sociétés aux associés, actionnaires ou porteurs de parts.
Elle concerne tous les revenus distribués :
bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital ;
sommes ou valeurs mises à disposition des associés, actionnaires ou porteurs de parts et non prélevées sur les bénéfices.
Sont exonérés :
les montants distribués entre sociétés du même groupe fiscal ;
les montants distribués entre sociétés d'un même groupe bancaire mutualiste ;
les montants distribués par des sociétés d'investissements immobiliers cotées (SIIC) ayant opté pour le régime spécial d'exonération d'impôt sur les sociétés, à d'autres SIIC ayant opté pour le même régime et les détenant à 95 % au moins ;
les sommes que la loi impose aux SIIC de distribuer ;
les distributions payées en actions ou en certificats coopératifs d'investissement ou d'associés.
Il existe un taux réduit temporaire de 19 % et spécifique aux plus-values de cessions d'immeubles, de droits réels immobiliers, de titres de sociétés à prépondérance immobilière ou de droits afférents à un contrat de crédit-bail immobilier quand ces cessions sont faites au profit de certaines sociétés.
Ce taux s'applique uniquement dans le cas où l'entreprise s'engage à conserver l'immeuble (ou les titres, ou les droits) pendant 5 ans.
Une copie de l'engagement, constaté par écrit, doit accompagner la déclaration de résultat de la personne qui cède l'immeuble dans certains cas, notamment quand il s'agit d'une société d'investissement immobilier cotée à sa filiale.
La valeur des immeubles cédés ne peut pas dépasser 30 %de la valeur des immeubles encore compris dans l'actif de la société crédit-preneuse.
Ministère chargé des finances
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